Attention aux pièges!...

Certaines choses dites hier soir en AG du Pas commencent à se vérifier.

Ce matin Darcos (et non Ferry) a évoqué la possibilité de reporter en 2005 l'application de la loi sur la décentralisation dans l'éducation !

Du moins c'est ce que répétent les médias à qui veut l'entendre.

De là à ce qu'ils lachent temporairement du leste dans ce champ là de nos revendications et qu'ils fassent péter le fusible Ferry pour mieux nous enfoncer avec la loi sur les retraites puis sur la couverture sociale, faut être vigilants !

Comme dit lors de l'AG précédente, il ne faut pas dissocier les axes de lutte et ne surtout pas mettre l'un en avant par rapport à l'autre.

Sur les retraites aussi les parents comprennent et suivent et nous n'avons pas à avoir honte de quoi que ce soit.

Paul

L'évidence est la négociation... Historiquement, dans l'histoire des mouvements sociaux, la signature d'accords entraîne des concessions... les signataires évoquent les acquis préservés ou obtenus... Les gouvernements signent rarement des accords désavantageux !

Et puis avec le temps, nous prenons conscience de ce que nous avons perdu.

Sommes-nous satisfaits :

• du statuts de Professeur des Ecoles par rapport à celui d'instituteur ?
  
• du passage à deux vitesses d'un corps à l'autre ?
  
• de l'émiettement des corps d'enseignement dans l'éducation (nationale pour encore combien de temps ?)
  
• du statut précaire et du passage éclair des aides éducateurs ?
  
• de la retraite à 40 annuités dans le privé en cette fin de 20ème siècle ?
  
• de la flexibilité appliquée dans le cadre des 35 heures ?
  Sommes-nous satisfaits ?...

Aujourd'hui, ce gouvernement tente de faire passer un ensemble de mesures qui visent à une véritable mutation de société !
Nous n'en avons pas encore tous vraiment conscience.

Demain, au moment des négociations de bureau, il y aura des signatures qui ouvriront des brèches.
L'épisode de la CFDT de ces derniers jours n'en est qu'un avant goût.
Nous ne devons qu'à la résistance du mouvement social de la rue et à celle de militants CFDT qui n'acceptent pas ce piège de pouvoir poursuivre dans l'unité ce combat contre une société d'exclusions dont nous ne voulons pas...

Et cette résistance, nous aurons à l'amplifier autant en direction du gouvernement qu'en direction de directions syndicales promptes à signer des accords qui ne pouraient bien être que des pièges.

phil