Affichage complet du site
Grèves d'avril, mai, juin 2003...
 
16 juin, de Grenoble à Bourgoin...
 

CR AG du 16 juin 2003

Le " rassemblement sonore " devant la Préfecture, vendredi soir, a été sympathique et suivi d'une mini manifestation qui a amusé les passants et les " buveurs " attablés aux terrasses des cafés qui ont discuté avec les manifestants.

2000 tracts ont été distribués dimanche à l'arrivée du critérium du Dauphiné Libéré.

Situation :

Communiqué de presse de Bourgoin, très intéressant, lu en séance et ci-dessous :

Communiqué rédigé à l'issue du rassemblement devant l'Oiselet.
Des profs grévistes du Nord-Isère filtraient la circulation lundi matin devant le lycée l'Oiselet, centre d'examen.
Le bac se passe car le but n'était pas de léser les élèves, mais rien n'est réglé. Le gouvernement aurait tort de se réjouir trop vite et de croire que le mouvement s'éteint.
La détermination de professeurs est à la mesure de la gravité des projets concernant aussi bien l'avenir de l'Education Nationale que les retraites ou la future réforme de la Sécu.
Le message qu'ils souhaitent faire passer est que le clivage n'est pas entre des fonctionnaires soit disant "nantis" et le reste de la population.
Les véritables nantis manipulent l'information pour monter l'opinion contre les grévistes et masquer l'enjeu majeur : des choix de société qui tournent le dos à la solidarité.
C'est en vain puisque le dernier sondage publié révèle que 13% de la population demande le retrait du projet Fillon et 53% une renégociation, soit 66% opposés au projet.
Les projets contre lesquels luttent les enseignants grévistes dépassent largement le simple remise en cause d'avantages acquis. C'est la casse des acquis sociaux qui font la particularité de la société française qui est enclenchée. Elle sera générale s'il n'y a pas une résistance forte.
On peut compter sur les profs grévistes pour donner leur part ce jeudi pour la journée nationale d'action. Au delà ils restent mobilisés pour maintenir la résistance nécessaire

Il ressort de plusieurs AG que si de nombreux collègues ne s'inscrivent plus dans la grève reconductible, ils restent mobilisés sur les temps forts.

De nombreuses interventions pour signaler qu'on ne s'avoue pas battus et que ce qui a été construit au cours de cette grève est positif et sans précédent. La mobilisation a amené dans la lutte des collègues souvent très jeunes (PLC2) qui continuent à s'impliquer et qui expriment la volonté de poursuivre. Souhait de ne pas rester isolés dans les lycées et d'avoir des rendez-vous réguliers même si les cours ont cessé.
Mise en perspective d'une action dès la rentrée (AG départementale de rentrée ? suivie de grèves ?) au vu des enjeux. Certains ont dit " on suspend le mouvement mais on n'est pas sûrs de faire la rentrée ". Les réseaux de secteur et interprofessionnel qui se sont construits seront rapides à réactiver dès la rentrée pour la reprise du mouvement. Arriver à mettre en avant que ce que nous avons construit est plus fort qu'en 95.

S'il y a des rendez-vous en juillet de nombreuses personnes y participeront.
Avant de se " quitter " il est envisagé de réfléchir à ce qui a fonctionné ou pas dans le mouvement et y compris dans nos AG pour être plus forts et mieux armés en septembre.

De l'influence du bac sur la mobilisation : le constat a été fait que malgré l'appel à la grève reconductible des organisations syndicales, les collègues des lycées ont eu du mal à franchir le pas et beaucoup sont allés chercher leurs copies ou envisagent de le faire (impression de ne pas être soutenus assez fortement, trop forte pression, crainte des retenues pendant les vacances,…). Néanmoins, la grève reconductible reste d'actualité.

Proposition de faire une collecte des irrégularités sur le déroulement du bac, le but étant de montrer que le gouvernement se moque des élèves, des parents…

Retenue des jours de grève jusqu'au 1er septembre (non correction de copies, …) : " La fin officielle des examens interrompt-elle la grève, sans reprise de l'activité constatée par l'administration ? ". Il n'y a pas de jurisprudence et il est difficile pour les syndicats de clarifier ce risque. Il sera tenu compte du rapport de force. Le soutien syndical sera là mais il ne peut y avoir d'assurance donnée.

L'Arrêt Omont stipule qu'en cas de grève reconductible, tous les jours sont comptabilisés entre le premier jour de grève et le jour de la reprise, y compris les week-end, jours fériés et vacances. Ce texte existe mais n'a jamais été appliqué dans l'Éducation nationale. Cependant, il l'a été dans la fonction hospitalière et à l'Équipement.

Il faudra envisager une action interprofessionnelle pour les retenues de jours de grève.

Vote en CA pour le recrutement des assistants d'éducation : à notre connaissance, un seul CA dans le département a voté le recrutement d'assistants d'éducation. Ont refusé à ce jour : Lycées Vaucanson, St-Romain en Gal, Vienne, Champollion, Pablo Neruda, Clg de Vizille, Les Saules, St Quentin Fallavier. Il est important de compléter cette liste. Dites-nous ce qu'il en est dans votre établissement. Attention : certains chefs d'établissement dont le CA a refusé le recrutement d'assistants d'éducation convoquent un nouveau CA pour organiser un nouveau vote.
AG des universités : une personne mandatée a signalé qu'une délégation avait été reçu par la Rectrice pour demander le report des jurys de bac, une autre par la Préfecture pour dénoncer les violences policières. Mieux reçues que d'habitude ( ?). Une caisse de solidarité est prévue pour les grévistes avec des bas salaires (15 000 euros récoltés)

2 projets d'action contre la lettre de Raffarin sur les retraites : essayer de collecter ces lettres pour aller les déverser devant la préfecture. Proposition d'un postier d'en retarder la distribution mais il faudrait pouvoir les identifier (voir avec le centre de tri)

Rendez-vous

Mardi 17 juin :
7 h 45 : 56, rue Foch, devant le magasin Atac (après le MEDEF en allant vers la ville) en vu de bloquer le boulevard en restant assis puis, à partir de 10 h : distribution de tracts en direction des entreprises privées (planning établi sur place).
12 h : pique-nique avec les grévistes du centre des impôts (dans le petit parc qui se trouve en face de l'hôtel)
17 h 30 : manifestation interprofessionnelle. Départ de la Gare

Mercredi 18 juin : distribution de tracts (planning établi mardi)

Jeudi 19 juin : journée nationale de grève et de manifestation interprofessionnelles. Départ de la gare à 10 h.


haut de page
retour à la page grèves