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Syndicalisme
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Au
service de la profession sans concessions...
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Document de travail: la situation de l'AIS distribué par le PAS38 lors de la CAPD du 9 janvier |
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Il est de tradition de dire que les CAPD se suivent et ne se ressemblent pas. Mais le calendrier annuel est aussi saisonnier : certains points d'ordre du jour sont récurrents dans leur nature comme dans leur traitement. Ainsi pourrait-on reprendre pour le point qui nous préoccupe ici, les arguments développés pour les CAPD du 19 janvier 2001 ou pour celle du 11 janvier 2002, qui restent malheureusement d'actualité, et la situation décriée est loin de s'être améliorée. En mai 1997, dans le journal d'un syndicat de psychologues, on recensait au niveau national 3300 psychologues scolaires. A cette date, il était dit qu'il fallait envisager dans les 5 ans le départ à la retraite du tiers de l'effectif, soit 1100 personnes. A la même date, on notait 147 stagiaires en formation. Et déjà il était demandé partout en douce France d'augmenter le nombre de départs en stage. A ce rythme, au bout de 5 ans, on arrivait à 735 nouveaux psychologues scolaires. Le compte n'y était déjà pas. Plus près de
chez nous, en Isère
reprenons la liste des psychologues scolaires
de l'année 2000-2001 sur laquelle nous nous étions penchés
pour préparer la CAPD de janvier 2002 (document intitulé
"Etat des psychologues scolaires en Isère" et diffusé
à la CAPD). Le collectif de psychologues
scolaires syndiqués et non-syndiqués a adressé à
Monsieur l'Inspecteur d'Académie en juin 2003 un courrier où
ils exprimaient leur inquiétude quant à leur travail et
demandaient que les 6 postes laissés vacants après le premier
mouvement soient pourvus à la rentrée de septembre 2003. Le nombre de postes vacants a augmenté. Il est passé à 8 à la rentrée. Au groupe départemental sur l'AIS, on annonçait 9. Et ici, on ne parle pas des personnes non remplacées sur des congés maladie plus ou moins longs, ni des temps partiels non complétés. Actuellement dans
les RASED, 60 postes de psychologues scolaires sont occupés. Il
y a eu une fermeture l'an dernier à Grenoble (Ferdinand Buisson)
et un poste au CMPP a disparu. Le nombre d'élèves
en primaire augmente régulièrement : 111 647 dans le
1er degré public à la rentrée 2003-2004 , 110 176
en 2002-2003, 110 116 en 2001-2002, chiffres des documents du rectorat
"les chiffres clés de l'Académie de Grenoble"
La prochaine année
scolaire risque d'être encore plus difficile.
Il y a une concomitance redoutable entre les départs " naturels " et la dégradation des conditions d'exercice : augmentation régulière de la taille des secteurs, instabilité de ces secteurs remaniés quasiment annuellement, insuffisance des frais de déplacements, tracasseries diverses (renvoi systématique au statut d'enseignant lors de demandes d'autorisations diverses d'aménagement du temps d'intervention, ceci pour participer à des travaux qui ne peuvent qu'améliorer la qualité du travail) Nous proposions en janvier 2002 sur une base réaliste, 6 à 8 départs en stage. Mais l'examen de la situation nous conduit à l'hyper-réalisme : il faut aller à la dizaine - ce qui n'est pas impossible en examinant la liste des candidats : il n'y a aucun avis défavorable des IEN - et garder le cap les années suivantes. Nous réitérons aussi la proposition de quelques postes de TR en psychologie scolaire. Bien sûr, on nous redira que ce n'est pas de la compétence de la CAPD de déterminer le nombre de départs en stage de psychologues scolaires. Mais c'est bien de la compétence de la CAPD de s'inquiéter des vacances actuelles et d'imaginer qu'elles pourraient être réduites dans l'avenir, pour la bonne marche de l'institution comme pour la bonne santé de ses psychologues et enseignants sans parler du bonheur des administratifs quand ils ont un service performant ou au moins adapté aux besoins recensés. Bien sûr, on nous redira que si on ouvrait un poste de psychologue ici, on fermerait un autre poste là-bas, mais c'est une logique que nous n'acceptons pas. "L'éducation coûte cher et si l'on essayait l'ignorance " aurait pu écrire Jules Ferry Bien sûr, on nous redira, plus que jamais que les choix parisiens et leurs rigueurs budgétaires ne nous permettent de donner que ce que l'on peut, "dans l'enveloppe qui nous est attribuée", mais il n'est pas interdit de penser que les propositions et décisions prises en CDEN et en CTP s'appuient sur tous les indicateurs existants, et notamment les analyses faites en CAPD, dans les groupes départementaux AIS ou Handiscol, et auprès des besoins exprimés dans les circonscriptions.
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